Je ne connais Bukowski qu’au travers de quelques titres, mais je ne me suis jamais penché plus avant sur son cas. Et j’avoue qu’à l’annonce de la terrible tragédie qui l’a frappé, je ne pensais pas en avoir jamais l’occasion, à part rétrospectivement, bien sûr. Pourtant, Bukowski revient. D’autres l’ont fait avant lui, et souvent, ça a donné lieu à de très bons albums. Voilà pourquoi je suis venu à ce sixième album. Sur cet opus, le groupe a particulièrement soigné les mélodies vocales, les mélodies tout court d’ailleurs. Enfin, je vous dis ça un peu à l’aveuglette, sans réel point de comparaison. Mais je constate. Le groupe produit un mélange vraiment bien dosé entre hard rock, stoner, grunge et rock alternatif, et le nourrit d’énergie et d’émotion. Comme les autres ? Oui et non. Il y a quelque chose à l’œuvre ici qui va plus loin, une volonté d’aller de l’avant qui transcende une expression et un style somme toute assez simples. Attention, je ne dis pas que cet album ne compte que de purs titres : ce n’est pas le cas, quelques-uns sont bien, sans plus. Mais quelques autres sont vraiment des leçons de reconstruction, des revanches évidentes sur l’adversité. Et rien que pour ceux-là, cet album au nom sonnant comme une renaissance est un passage obligé pour ceux qui aiment leur rock un peu metallisé ou le contraire. Une jolie réussite qui ne me fait absolument pas regretter d’être venu à Bukowski sur le tard ; au moins, je pense les découvrir ici sous leur meilleur jour. Ou presque ? Avec un tel savoir-faire, il est fort possible que les franciliens nous surprennent à nouveau. Espérons-le !
