J’avais déjà lu ça et là que « Bryan’s Magic Tears, c’est sympa », mais ça m’avançait pas des masses sur le contenu de la musique des parisiens. Alors en cette fin d’année assez chiche en sorties rock, c’est le moment d’en avoir le coeur net. « Ghettoblaster » nous projette directement une vingtaine d’années en arrière outre-atlantique. Ce titre sent l’indie rock ricain à plein nez, avec ses « ouh-ouh » contagieux. Avec « CEO », on se croirait chez les Breeders. La minimaliste « Marry me » amène un peu de diversité et fait ressortir les influences dinosauriennes. « Lilac tree » n’est pas loin de ce côte-là. L’esthétique lo-fi est bien là, les allures de jean-foutre et le look négligé aussi, on les sent à travers les titres. Et si tous les titres ne se valent pas, Bryan’s Magic Tears parvient quand même à donner le change, son côté foutraque étant bien contrebalancé par une certaine diversité des ambiances. Bon, cette diversité, il faut quand même reconnaître que pour la capter, il faut déjà être sensible au genre. Mais si c’est le cas, vous apprécierez de ne pas avoir l’impression d’enchaîner des titres de la même session (et ce même s’ils le sont peut-être). Bref, cette fin 2018 n’est peut-être pas folichonne en terme de sorties, mais des disques de la trempe de ce « 4 AM » compensent la quantité par la qualité !