La musique, comme la mode, fonctionne par cycle, on le sait. Alors le retour du rap metal, pourquoi pas ? Ça ne m’étonne pas vraiment. Ce qui m’étonne plus en revanche, c’est que ce retour sur le devant de la scène se fasse par le biais de Body Count. C’est que je pensais papy Ice-T rangé des voitures, et puis il y a aussi le fait que la musique des américains, aussi défoulante fut-elle, n’a jamais cassé des briques après son premier album, ou à la limite après « Violent demise ». Pour ceux qui n’auraient jamais été confrontés au « phénomène » Body Count (soit un groupe 100% black jouant du metal bien burné, une révolution à l’époque), le combo, ou ce qu’il en reste, la plupart des membres originels ayant passé l’arme à gauche, donne dans le crossover rap – hardcore metal efficace et groovy, mais pas, alors pas du tout futé. « Manslaughter » est aussi prévisible que limité, le disque d’un groupe qui court après une gloire passée en proposant une suite pataude riche en riffs, thèmes et gimmicks déjà entendus. Bof.
Body Count : Talk shit, get shot