
Séparé en 2005 suite aux sempiternels différents d’ordre musical, Blink 182 avait jusque-là fait preuve d’une alchimie qui faisait mouche dans le coeur de ses fans, tout en évoluant peu à peu de la pop-punk adolescente vers une musique plus pop et plus mature. La scission entre ses membres, certainement bénéfique à l’époque, fait cependant craindre le pire au vu de la teneur des projets parallèles qui en sont nés ; un Angel And Airwaves pompeux et prétentieux, un +44 plutôt bon mais oubliable, et un album solo hip-hop sympa sans plus pour Travis Baker. La question est donc : comment ces récréations seront-elles intégrées au sein des compositions de ce nouvel opus, huit ans après le premier album du trio ? La réponse est nuancée, comme l’avis de votre serviteur sur ce « Neighborhoods ». Globalement, même s’il est moins immédiat que ses prédécesseurs, ce disque n’en est pas moins intéressant. Les influences des side-projects sont palpables, mais pas omniprésentes. Le son du groupe a évolué, certains titres sonnent punk, d’autres rock ou juste pop. Pas de tube intersidéral, quelques passages un peu moins punchy, mais rien qui ne fera hurler les fans non plus ; un virage bien négocié, un de ses disques dont les écoutes multiples (l’auto-persuasion ?) feront le succès. Ni naufrage, ni consécration, juste continuité ; pas si mal pour des revenants.