BLACK HONEY : Written & directed

Black Honey s’est fait connaître au travers d’un son très rock dès sa formation en 2014, enchaînant les singles dévastateurs et créant le buzz outre manche. Pourtant, son premier album faisait un petit pas en arrière, gommant un peu les sonorités abrasives au profit d’un son plus pop et radiophonique. On pourrait y voir une volonté de producteur, une « incitation » d’un label roublard ; en tout cas il apparaît que les fans ne s’y sont pas retrouvés. Et peut-être même que le groupe non plus. En tout cas c’est le message qu’on pourrait capter ici, à la fois du titre façon « c’est moi qui l’ai fait », et des sonorités plus rentre-dedans qui nous accueillent à l’ouverture de ce deuxième album. Bon, pour être honnête, ça ne dure pas tout le disque. Mais globalement, je trouve ce disque plus musclé et intéressant que l’éponyme de 2018. En tout cas, un « I like the way you die », un « Run for cover » ou un « Disinfect » envoient le bois. Le reste se ballade entre pop et ambiances country rock, avec un penchant pour les sonorités rétro. On sera étonné de voir débarquer ici et là quelques cuivres et effets, mais rien ne vient troubler la logique du cheminement du disque. On appréciera le soin apporté à l’image du groupe, au travers de ses clips comme sur l’environnement sonore de ses titres, dont chaque détail a son importance et se rapporte à l’histoire que veut narrer Black Honey. On sent en tout cas qu’on a ici un disque plus travaillé, mais pas moins riche pour autant, au contraire. Il reste un peu court (mais c’est un peu la nouvelle norme, les disques de 30 minutes), mais reste une bonne proposition pour le renouveau du rock au féminin.

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