
Et de trois pour le duo américain le plus anglais du monde. Du moins, trois sous cette configuration et ces alias ; j’avoue ne pas toujours bien suivre ce qui se fait de leur côté, mais j’ai sauté sur ce « Watson and Holmes 3 » à peine croisé l’info, parce que depuis 2015 et le début de cette saga, le duo n’a pas cessé de se bonifier. Encore plus noir et toujours aussi bon, cette suite montre une fois de plus la maîtrise du verbe et des platines des gars, finement entourés comme d’habitude (le taulier Goretex, mais aussi Marvalyss, Nowaah The Flood et SmooVth), mais surtout bien calés dans leur univers et personnages d’adoption. Cependant, il y a un gros point noir ; le temps passe bien trop vite ici ; 27 minutes, c’est affreusement court pour un album de cette trempe. D’autant plus quand on connaît le travail de Stu Bangas en tant que beatmaker : le gars est un bourreau de travail et pond des tonnes de titres à l’année, (quasiment) tous très bons et pouvant correspondre au concept… Et une partie de ces titres finit sur des productions vierges de toute participation rap. Si c’est pas gâcher ça ! Enfin bref, si « Bulls eye », « Don’t judge me », « Crawlspace », « Behold », « Hair pins » et « Grand imperial » font parfaitement le taf, entourés d’intros et interludes de feu, on se dit que, quand même, on a pas totalement pour notre argent, et que les gars pourraient largement, en publiant un album tous les deux ans, rallonger la sauce. Très bon mais tellement frustrant !