Des dégaines de branleurs à la mode (d’il y a 40 berges), une réputation de marginaux et de garçons à problèmes, et une musique à la fois irrespectueuse et changeante héritée des différentes mouvances des seventies ; si c’est pas de la graine de challenger au titre de groupe hype, je n’y connais rien ! « I’m not like everybody else » chantent-ils. Je ne sais pas si on doit les croire ou si cette déclaration doit être prise avec une suspicion salutaire. Et puis très vite (et heureusement, puisque ce deuxième album ne va pas chercher plus loin que 32 minutes), je m’en fous. « Songs from the land of Nod » est un putain de bon disque. « Ain’t gonna last all night » introduit l’album de façon cool et pop ; impossible de ne pas tomber sous le charme. « I don’t wanna be the one you love » durcit un peu le ton façon rock garage. « C/F » est un peu trop neurasthénique pour moi, mais la très pop « Heroin honey » se charge de remettre les pendules à l’heure. « I’m not like everybody else » est un garage-punk sauvage qu’on attendait pas vraiment là mais qui ne peut que nous réjouir. « This time around » est encore plus étonnant, puisqu’il plonge complètement du côté obscur du garage rock. « Melting over you » sort de la même pochette-surprise quue « I’m not… », « Pulling through » nous plonge dans les années mutantes des Damned. Enfin, « All for naught » et « Land of Nod » se la jouent rock crépusculaire un peu enfumé. Alors, y’a-t-il lieu d’être désarçonné par ce disque ? Yep, et pas qu’un peu ! Le trio de Beechwood assure dans bien des domaines, et pour un groupe qu’on a pas vu venir, c’est assez impressionnant !
Beechwood : I don’t wanna be the one you love
Beechwood : Ain’t gonna last all night