FOXING : Draw down the moon

Je ne sais pas ce qui se fume du côté de Saint Louis, Missouri, mais ça doit être pas mal. Je ne m’attendais à rien de spécial en lançant ce quatrième album du groupe, j’avais juste vu la photo des zigues, l’air de gentils garçons un peu geek sur les bords, et la pochette assez wtf du disque avec le qualificatif « indie rock » apposé dessus, ce qui, convenons-en, peut refléter bien des réalités. Et puis hop, je lance « 737 », qui commence comme une (indie) pop song classique et plutôt douce, pas désagréable du tout, mais plutôt attendue. Et puis, au bout d’un peu plus de 2mn30, le titre explose, expose des influences et sonorités que je n’avais pas anticipées, ne connaissant rien du curriculum vitae du combo. Rien de mieux pour éveiller ma curiosité pour le reste du disque que cette démonstration d’imprévisibilité. « Go down together » démarre, elle, façon electro-pop ; mais on est où là ? On trouble un peu les pistes en cours de titre, en amenant un peu plus de pop indie, et ce clip improbable. « Beacons » reprend les mêmes bases au départ (un peu trop d’ailleurs) mais se fait plus percussif et entraînant : ok, je suis dedans. Arrive ensuite la chanson-titre, autre concentré d’énergie entre electro pop, indie rock, emo et créativité débridée. On passe donc de moments très accessibles et poppy à d’autres plus expérimentaux et raides, sans toutefois être fortement bousculés ; les chansons conservent leur haute teneur mélodique. Et on s’habitue assez vite à trouver une dose de pétulance, de folie au sein des titres, si bien qu’un titre aussi simple que « At least we found the floor » déçoit forcément. Ceci dit, se retrouver avec un titre frisant le rock progressif en fin de parcours (« Speak with the dead ») surprend tout de même un peu. En fin de parcours, on a d’ailleurs un peu de mal à tracer un bilan de l’écoute, partagé entre émerveillement et agacement. « Draw down the moon » est une œuvre complexe qui a besoin d’être digérée,et pour ce faire réétudiée. Elle souffle le chaud et le froid, et il sera tout à fait possible de n’en apprécier qu’une parcelle. C’est en tout cas une expérience assez passionnante.

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