Autre groupe emo à la longévité encourageante pour les petits jeunes qui débuteraient dans le milieu, Bayside a, nonobstant son talent à composer des chansons pop et rageuses à la fois, largement mis de l’eau dans son vin avec le temps. Certes, les guitares punky ne sont jamais loin des mélodies très pop, et la voix de son leader Anthony Raneri rappellera encore de merveilleux souvenirs à ceux qui, comme moi, ont été retournés par leur éponyme « Bayside » de 2005, véritable leçon d’alliance de l’énergie et de l’émotion. Ce septième album, donc, ne surprend guère, proposant toujours ce même mélange entre fougue et feeling, au travers de onze titres entraînants qu’on ne pourra s’empêcher de fredonner. La question est bien sûr ; sont-ils assez bons pour rester en tête une fois le plaisir de la découverte passée ? Là, je suis un poil plus circonspect. Car Bayside est fidèle à lui-même, et donc la valeur ajoutée de ce « Vacancy » est quasi-nulle. Ce qui n’empêchera absolument pas un titre comme « Maybe, Tennessee » ou quelques autres d’être des tubes de concert, et ce disque d’être plébiscité par les fans. Pour les autres, « Vacancy » reste une sortie emo très valable mais pas démentielle.
Bayside : Pretty vacant
Bayside : I’ve been dead all day