
Avec un nom comme ça, et même si on en a jamais tâté, on s’en doute ; Autopsy ne vient pas pour jouer à la dînette. Je n’ai jamais été trop fan du death metal old school, thrashy et sans fioritures des légendes US, mais j’y reviens une fois de temps en temps pour vérifier si rien n’a changé. « Ashes, organs, blood and crypts » (qui est bien plus direct et moins effrayant que son titre) est le neuvième album des brutes de Californie, et se place dans la logique de ses autres sorties. Soit un death metal pas trop centré uptempo mais jouant beaucoup sur les fluctuations de rythmes, avec des descentes doom fréquentes et des accélérations fulgurantes. Avec des gars sûrs comme musiciens, qu’on peut apprécier chacun leur tour au sein des onze titres ; on appréciera les soli typiques mais inspirés, la section rythmique solide avec une basse qui sait parfois se montrer captivante (« No mortals left alive »), un chant qui fait le job sans jamais flancher. Avec un groove lourd et profond qui ne lâche rien, et rappelle bien que les origines du sludge sont à chercher dans le death. Cet album est, je ne peux le nier, une démonstration de death old school. Mais j’avoue que pour moi qui suis plus fan de l’école scandinave, il manque de tranchant et de variété. J’ai du mal à différencier un titre d’un autre, principalement à cause du fait qu’ils utilisent une recette que je connais trop bien et dont je suis revenu. Mais les fans du genre ont tout de même de quoi se réjouir ; pas de baisse de régime chez Autopsy, les gars bouffent toujours autant de chair fraîche !