AUGUST BURNS RED : Death below

Ah, ça rassure. Non, parce que, bon, à force de s’enfiler des disques de metalcore, je veux dire, des disques que tu trouves moyens, voir dispensables, tu finis par te dire que t’es trop vieux pour ces conneries, que t’en as trop bouffé, que bientôt tu vas te mettre à kiffer Vincent Delerm, un suppo et au lit. Et puis, hop, le dixième album des américains de August Burns Red arrive non sans prévenir (le groupe avait annoncé son petit mercato de featurings en fin d’année dernière) et là, tu te dis qu’il y a encore une retraite avant la mort (on adapte ses expressions comme on peut). Bon, je n’ai pas dit que tout est parfait ici, mais « Death below » a l’avantage de nous prouver que les gars, et le genre peut-être, ont encore des choses à dire et à inventer avant leur extinction. « Premonition » se montre très malin, en évitant l’attaque frontale et proposant quelque chose de bien plus texturé et atmosphérique. Ni vraiment intro ni titre à part entière, c’est en tout cas l’une des pistes les plus marquantes du disque. « Cleansing », plus classique mais vraiment intense et excellente, lui apporte une suite logique, une continuité, lui permettant d’exploser et aussi se réinventer en apportant une conclusion bien plus mélodique et colorée. Au risque de ne pas plaire à tout le monde ; de mon côté, j’ai vraiment du mal avec la dernière partie. Mais je reconnais que c’est intéressant. Le reste du disque l’est tout autant, avec une savante alternance de passages destructeurs et d’autres bien plus tempérés. Ce qui est la caractéristique principale du metalcore certes, mais qui est déployée ici avec souvent plus de finesse et autant d’application qu’ailleurs. August Burns Red n’est pas encore prêt à muter en groupe de metalcore progressif, mais il affiche tout de même une propension à repousser les carcans techniques et mélodiques du genre qui ne peut qu’enorgueillir ses fans (et ses membres). Belle leçon de metalcore messieurs.

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Paroles de l’album

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