Atrium Carceri et Herbst9 qui s’associent pour un disque forcément profond et ésotérique, c’est une invitation qu’aucun fan de dark ambiant n’est en mesure de refuser. Ce qui est compliqué avec des œuvres de cet acabit, et tout autant passionnant, c’est que l’imagination y joue forcément un rôle prépondérant. Les influences world music orientales se conjuguent au brouillard pour une ambiance unique et mystique. Et comme le suédois n’est pas ma langue natale, les titres des neufs plages de cet album ne m’évoquent absolument rien. Et si la pochette lève un peu le voile sur le mystère, aiguille les fantasmes d’ailleurs vers des terres aux croyances antiques, aux dieux grandioses et effrayants, aux frontières floues entre la vie et la mort, on reste un peu en rade niveau contenu. Alors c’est l’écoute qui guidera l’esprit. Inspirant et nébuleux, cet album est tout à fait ce qu’on était en droit d’attendre d’une telle collaboration. Des voix lointaines, des percussions sourdes, des nappes nébuleuses et des effluves orientales discrètes habitent chaque minute. Le côté ritualiste s’en trouve forcément rehaussé, mais ça ne « bouffe » pas non plus tout le spectre sonore, et c’est heureux ; le collectif se sert de ces petits plus pour nourrir son art, mais n’y noie jamais sa personnalité, intacte et même magnifiée. Encore une réussite au crédit de Cryo Chamber.
by Dyvvlad
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