
Difficile d’échapper au dévastateur et un peu vulgos single « I like the way you kiss me » de Artemas ces temps-ci. Je dois même avouer que, derrière son utilisation outrancière des sonorités eighties et son allure de The Weekend sans y toucher (mais un peu quand même), ce business-model musical moderne, propulsé par des images trop provoc’ pour qu’on y croie vraiment…fonctionne sur moi aussi. Cette noirceur électro, cette distance aux choses, ce côté sexy et décadent, j’accroche. Alors me lancer dans l’écoute de cette mixtape qui enchaîne les titres dans la même veine, pourquoi pas après tout ? hey, si je ne m’octroie pas le droit d’écouter ce genre de sucrerie l’été, quand est-ce que je le fais ? Quoi ? T’es pas au courant qu’on est en été ? Allez, ne me parle pas de choses qui fâchent. Artemas débute très roublardement par le single que tout le monde connaît. Sauf que le petit vicelard en a un autre tout aussi vénéneux sous le coude ; « I always knew you’d be the death of me » est également un tube en puissance, et c’est loin d’être le seul de la liste. Alors, est-ce que ça sent pas un peu trop la/le gothopouf (genré-e ou pas, on s’en fout) tout ça ? Ah mais si, trop ! Mais il y a là-dedans un côté rock n’ roll aussi, presque punk, dans le son comme dans l’attitude ou les textes too much. Bien sûr, on peut aussi bien y trouver des influences plus pop ou R&B, et puis, l’ADN d’Artemas, ça reste quand même l’electro. Et à ce niveau, il propose une expérience non pas unique mais tout de même assez mémorable car non entachée de choix douteux. Enfin, c’est comme ça que je le vois, et étant donné le succès que rencontre Artemas pour l’instant, il y a des chances que vous lui succombiez à votre tour !