Le tourisme, c’est important. Surtout quand on est un pays joli tout plein mais qu’on est pas le premier lieu auquel on pense pour des vacances en famille / au soleil / culturelles (rayer la mention inutile). L’islande, puisque c’est d’elle dont il s’agit, a pourtant bien des raisons d’attirer nos petits cerveaux écrasés d’ondes. Mais surtout, elle s’emploie à charmer le quidam en lui catapultant des groupes talentueux de rock planant et poétique. Vous vous souvenez de Sigur Ros il y a quelques années ? Eh bien, dans son sillage, d’autres se sont engouffrés. Arstidir est de ceux-là, et ce n’est pas ce cinquième album qui me fera mentir. Depuis ses débuts, le groupe s’est caractérisé par un genre très personnel, mariage de ses influences neo classiques, indie pop et progressives soft. Ajoutez à ça des qualités d’instrumentistes et des harmonies vocales omniprésentes, facilitées par le fait que dans Arstidir tout le monde chante, et vous obtenez un coup de coeur immédiat pour ceux qui apprécient la musique subtile, douce et aux atmosphères cotonneuses. On peut penser à un Riverside, à un Anathema dernière période, pourquoi pas au Logh de « Death to my hometown ». Bien sûr, quelques titres s’aventurent au-delà de ces limites, vers une pop plus « grand public », et c’est même ce qui fait le sel d’une œuvre comme celle-ci ; son impressionnante diversité, doublée d’une attachante unité. « Nivalis » est une réussite éclatante pour le groupe et pour la musique islandaise en général, et on espère bien que ce cinquième album va les aider à s’exporter !
Arstidir : While this way