Arkona, pour celles et ceux qui ne le connaîtraient pas encore, est l’un des fers de lance du (folk) metal russe, oeuvrant d’abord dans l’ombre puis en pleine lumière depuis quelques années et sa reconnaissance sur la scène internationale. Il faut dire que celle-ci est méritée, le combo présentant de nombreuses qualités et particularités. Dont la moindre n’est pas le génie dont il fait preuve pour écrire des titres puissants, mélodiques, aux délicates et classieuses envolées folk. Qu’il agence de façon intelligente au sein d’albums de plus en plus réussis et denses. On pourrait également parler de son impressionnante vocaliste et ses vocaux growlés ou chantés. De son style alliant folk metal, (post) black et thrashcore. « Khram » va une fois de plus mettre le feu (désolé, il fallait que je la fasse) ; Arkona n’y est pas avare en efforts (on est bien au-dessus de l’heure), et ceux-ci s’avèrent une fois de plus payants. Ce qui est le plus impressionnant ici, c’est que peu importe la durée des titres (parfois très étirés : le plus long ici fait plus de 17 minutes), on s’y sent aussi bien, et ils font montre d’autant de classe et de finesse que l’on est en droit d’attendre d’Arkona, et même plus. Arkona transcende ici encore (plus) ses influences pour en tirer une œuvre richissime, changeante, épique et nappée d’une beauté mélancolique touchante. Un disque que l’on pourra au final conseiller aux amateurs de folk metal les plus aventureux et pourquoi pas aux amoureux des voyages musicaux metal extrême à la Enslaved. (en moins viking, certes).
Arkona : V pogonie za beloj ten’yu