ARCHSPIRE : Bleed the future

J’étais plutôt pressé d’avoir accès à ce disque, tant les canadiens m’ont atomisé avec leur dernier album « Relentless mutation » en 2017. Il faut dire que les gars cumulent les bons points : monstrueusement techniques, terriblement rapides, et possédant un vocaliste issu du mariage entre un ours et une mitrailleuse, ils n’en ont pourtant jamais oublié l’importance de la mélodie. Ce quatrième album reprend les choses là où les cinq de Vancouver les avaient laissées ; un brutal death metal millimétré au tempo le plus souvent ultra rapide, ponctué de breaks et changements mélodiques et rythmiques, porté par la virtuosité de chaque membre. Un constat qui s’apparente à beaucoup d’écoutes d’albums du genre. Pourtant Archspire a vraiment quelque chose en plus, il conjugue un peu tout ce qu’on aime chez les autres, avec ce gimmick vocal qui le rend reconnaissable entre mille. Partis de là, on se dit forcément que la perte de son grogneur aurait pour lui des conséquences désastreuses, même si celui-ci ne constitue pas le seul attrait du combo. Le risque pour le groupe, on le sent depuis un moment, c’est qu’il cherche à tout prix à chaque fois à aller un peu plus loin, et qu’il finisse par devenir une parodie de lui-même. J’avoue que, parfois, le combo pousse un peu trop, certaines parties frénétiques manquant pour moi de liant. Mais voilà, c’est loin de représenter l’intégralité ou même la majorité des parties de l’album, qui se distingue encore une fois par son inventivité et sa faculté à rebondir en permanence, à jongler entre brutalité et mélodie sans jamais que l’un exclue l’autre. Oui, sans vraiment de surprise, mais avec quand même un soulagement certain, on se prend encore une énorme mandale avec « Bleed the future » ; une mandale avec une main collante géante, qui vous colle au mur mais vous attire immédiatement pour un autre round. Une fois les 31 minutes et 33 secondes de l’album écoulées, on se dit qu’on va forcément y retourner dans les jours, les heures, peut-être même les minutes qui viennent tant il est énorme. Hallucinant.

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Paroles de l’album

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