
Houla. Là, ça s’appelle du rattrapage. Le cd d’Apple Jelly traîne chez moi depuis un moment, et l’ayant écouté vite fait, je ne savais quoi en faire. Parce que la musique d’Apple Jelly est du type nerveuse et immédiate…mais je ne savais pas si ça marchait totalement sur moi. Peut-être n’étais-je pas dans le bon mood ? En tout cas, je me suis relancé dans l’écoute de ce quatrième album des lyonnais ce soir, et je me rends compte que, finalement, c’est plutôt sympathique. Bon, pour ma défense, le groupe lui-même s’est un peu tiré une balle dans le pied. Car ce disque devait sortir… en 2013. Resté dans les tiroirs du combo, dissous pour que ses membres puissent vaquer à d’autres occupations musicales, le voilà ressorti, dépoussiéré et réinterprété par un line-up réactualisé. Le résultat, c’est un style fiévreux et dansant entre post punk et electro punk. Bien sûr, on peut penser à des formations comme LCD Soundsystem, She Wants Revenge, Poni Hoax ou quelques autres, mais Apple Jelly a, à la longue, toujours quelque chose de plus punk que celui-ci, plus electro que celui-là, plus groovy que le troisième… Parfois un peu trop à mon goût ; mais la question du dosage, c’est subjectif. Bien sûr, tout ça se joue sur des détails, et au final, on s’en fout un peu ; on ne vient pas chercher ici plus original que le voisin, mais juste une jolie collection de titres nerveux et dansants, auxquels on aura pris soin de greffer de la mélancolie et de l’amertume. Une collection qui aurait peut-être gagnée à être plus homogène selon moi, mais qui s’avère, prise par petits morceaux, largement digeste et plaisante.