Difficile de refaire confiance quand on a été déçu. Anaal Nathrakh paraissait être une machine de guerre inarettable, un monstre capable de mettre ce monde à feu et à sang dans un déluge sonore terrifiant. Mais ça, c’était avant « Vanitas », semi-ratage du duo, qu’on pensait alors un peu perdu pour la cause. Après tout, le combo avait déjà tenu assez longtemps sur la pente ascendante, difficile d’imaginer qu’un début de déclin donnerait lieu à un tel sursaut. Car oui, « Desideratum » montre à nouveau un groupe en grande forme, capable de pondre des titres d’une violence décoiffante, mêlant metal extrême haineux, metal industriel teigneux et heavy metal classieux sur les refrains. Inutile cette fois d’y chercher une quelconque faille ; il n’y en a pas. Les titres s’enchaînent et annihilent consciencieusement toute vélléité de résistance à une puissance de feu bien retrouvée ; les seuls moments de répits sont constitués d’intros samplées, puisque même (surtout ?) les refrains en chant clair sont là pour réhausser l’aspect guerrier et létal du groupe. La parenté avec l’Aborym de « Generator » (les refrains en plus, s’entend) est je trouve encore plus affirmée ici, ce qui n’est pas pour me déplaire. Mais les anglais sont encore plus extrêmes ; la déferlante de riffs frénétiques y est incessante, car c’est bien l’impact physique, écrasant, qui prend le pas sur les ambiances maléfiques. Forcément, une telle entreprise et son côté massif et monolithique a tendance à sembler répétitive, et on a bien conscience qu’elle ne pourrait guère s’étaler sur un double album. Mais pour autant, on ne va pas se le cacher ; si « Desideratum » fait mal, c’est le plaisir de s’être pris une bonne grosse claque qui subsiste au bout des onze titres. Aie. Encore !
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- 10000Amis poètes, passez votre chemin, car ici, on ne fait pas dans la délicatesse et les vers bien tournés, plutôt dans le reportage de guerre, direct, crade et sans états d'âme. Sixième album pour les anglais d'Anaal Nathrakh, et très bonne surprise, le groupe a décidé d'opérer un léger retour…
- 10000Les anglais m'avaient quelque peu déçu avec leur précédent opus, moins original et plus bourrin que les débuts plus typés black indus. Tant pis pour moi, car le groupe a décidé de persévérer dans cette voie, en renforçant ça et là ses influences clairement heavy metal au travers de refrains…
- 10000Les revoilà, les furieux anglais, prêts à en découdre avec le monde entier au travers de leur neo black punk ultraviolent et ultrarapide. Toujours aussi intense et virulent redéfinissant la haine en dix actes. C'est simple, Anaal Nathkrath est au black ce que le grind est au death, un émissaire…
- 10000Oui, je sais, un nom barbare comme ça, y’a que moi pour le proposer. J’avoue, oui, je vous avais déjà fait le coup avec Hrossharsgrani. Mais bon, dites-vous que vous avez échappé à Ninnghizhidda et Tsattoghua ! Et puis ça fait toujours bien en soirée. Rien que de le prononcer,…