En entamant leur nouvel album par un « War Of The Gods » aussi efficace et impeccable que téléphoné (les suédois ne se sont jamais défendu de ne pas avoir inventé la poudre), Amon Amarth sait qu’il va mettre tous les fans d’accord. Il peut alors se permettre d’enchaîner avec un titre un peu plus mid-tempo et plus faible (« Tock’s Taunt »), qui fait juste patienter entre deux tueries. Et c’est reparti avec un « Destroyer Of The Universe » en forme d’hymne. « Slaves Of Fear » donne le change, « Live Without Regrets » aussi, « The Last Stand Of Frej » également… Attendez, on se foutrait pas un peu de notre gueule là ? Ah, oui, « For Victory Or Death » met un petit coup d’accélérateur, ils ont du nous entendre ! Et hop, encore un peu de mid-tempo avec « Wrath Of The Norsemen », on s’excite sur « A Beast I Am », on se repose sur la plutôt mauvaise « Doom Over Dead Man », et on a droit à une surprise avec la reprise du « Aerials » de… System Of A Down ; le premier titre de metal arménien viking ! Bon, alors finalement que penser de ce « Surtur Rising » ? Que c’est un album d’Amon Amarth, peuplé de titres globalement bons, globalement mid-tempos, interchangeables avec d’autres présents sur d’autres albums. En gros, on a vraiment l’impression que les types ne se sont pas cassé le coccyx, mais on arrive pas à leur en vouloir, parce qu’à partir du moment où on ne s’attend pas à grand-chose d’autre, il n’y a pas tromperie sur la marchandise.
Amon Amarth : Destroyer of the universe