
Oui, bon, ok, je n’ai pas écouté ni chroniqué de disque des allemands d’Agathodaimon depuis 2005. Mais pour ma défense, le groupe n’en a pas sorti depuis 2013. Quand même ! Seuls deux des membres historiques sont revenus depuis la reformation de 2020. Musicalement, le groupe n’est pas revenu pour changer la formule ; il propose toujours ce mélange de black metal symphonique, de metal gothique, de dark metal, avec des accents théâtraux et des pointes post metal. A l’époque déjà, Agathodaimon présentait un visage assez progressiste et moderne, et ça n’a pas changé. « The seven » va un peu moins, globalement, puiser dans les racines black du combo. Moi qui suis très attaché au genre, je pourrais en prendre ombrage. Mais je dois avouer que les allemands ont toujours été assez doués pour varier les plaisirs et bâtir des titres certes assez classiques mais intéressants en superposant des couches de sous-genres de metal et les agençant avec intelligence. En dix titres et presque 50 minutes, on peut constater que « The seven » continue d’exploiter cette force du groupe, en y injectant au besoin un peu de doom et de death pour rendre le tout encore plus riche et complexe. Bien sûr, la constante « symphonique » est toujours bien marquée, mais malgré tout, et si on reconnaît quand même la patte du groupe, les tics gothic black qui me crispaient un peu parfois sont un peu atténués, remplacés par quelque chose de moins pompeux et plus actuel. Peut-être la résultante du renouvellement du line-up ? Ou des années de réflexion et prospection ? En tout cas, c’est un come-back réussi, qui ne sonne pas comme une tentative désespérée de se raccrocher à un glorieux passé révolu. Agathodaimon a toujours le feu sacré, tant mieux pour nous !