Le départ prématuré de Mark Lanegan aurait-il donné des envies d’autre chose à son comparse Greg Dulli ? En tout cas, « How do you burn ? » s’emploie dès son entame à proposer clairement autre chose, à surprendre l’auditeur. Quand « I’ll make you see god » se pointe, on pourrait jurer être en présence des Queens Of The Stone Age avec le riffing. Bien sûr, reste la voix de Dulli et ses accents soul incomparables. « The getaway » se rapproche plus de ce qu’on connaît, et calme considérablement le jeu, peut-être un peu trop d’ailleurs pour un deuxième titre. « Catch a colt » se rapproche bien plus de l’époque dorée du groupe, « Congregation » et « Black love », avec son rythme martelant et son ambiance à la fois rock et suave. « Jyja » suit la même voie : l’un des meilleurs titres de la galette. « Please, baby, please » est en revanche bien plus mollassonne : je la passe rapidement. « A line of shots » évite le disco mais fait un petit crochet par quelque chose de plus psyché. « Domino and Jimmy » est plutôt bonne mais son côté tempéré se rapproche plus d’un Twilight Singers pour moi. « Take me there » est bien plus rythmique et forte. « Concealer » est plus soft mais remplit parfaitement son rôle, plus proche cette fois de ce qu’on connaît du groupe. Enfin, la finale « In flames » est vraiment une pépite du groupe. Certes, on est loin de « Going to town » ou « Honky’s ladder » en terme de rage, mais l’émotion et la force sont bien là, intactes. Le bilan est donc plutôt très bon pour Afghan Whigs, qui a su négocier encore une fois un nouveau virage, intégrer de nouveaux éléments dans sa musique sans pour autant renier son identité. Jolie performance.
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