NITE FIELDS : Depersonalisation

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Premier album pour les australiens de Nite Fields. Et sans vouloir être méchant, ça s’entend. Non pas qu’il soit mauvais, ce « Depersonalisation », non. Il est juste hyper-connoté musicalement parlant. Impossible d’abord de ne pas penser au The Cure du début des années 80. Des années 80, d’ailleurs, le groupe prend aussi pas mal de rock gothique, de shoegaze et de post punk noir corbeau. Pas joyeux ni léger pour un sou, « Depersonalisation » est un court moment entre rêve et cauchemar, un couloir d’état second, où la musique et les voix ne nous atteignent qu’à travers un dense voile brumeux. Pour autant, on y est assez bien dans ce couloir. On pourrait presque y entendre un Andrew Eldritch nous chanter « Marian », si Chris Campion et les siens nous la jouaient un poil plus gothique. Homogène, froid et sans espoir, ce coup d’essai est vraiment pas mal, et plaira probablement aux nostalgiques et aux jeunes gens avides de sons sinon nouveaux mais différents. Je vais donc être magnanime et passer sur le dernier titre un peu chiant, « Winter’s gone ».

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