The Quakes, c’est un peu le groupe maudit du psychobilly / rockabilly, celui qui a tout entre les mains pour réussir et n’y parvient jamais. Et pourtant, ces losers magnifiques, je les aime moi. Né dans le mauvais pays (les USA), alors qu’à l’époque c’est l’angleterre qui mène le jeu, il va logiquement s’y implanter pour singer les grands frères Stray Cats et sortir son premier album. Mais le groupe splitte et son leader de toujours Paul Roman s’en retourne la queue basse aux Etats-Unis, histoire d’essayer de le réanimer. Ce à quoi il parvient, avec d’autres membres, en sortant ce « Voice of America », au titre quand même bien foutage de gueule quand on sait d’où vient le groupe, mais au contenu plus que bon. Des titres comme « One of a kind », « USA », « Stick to your guns », « What will they say about me ? » et « Growin’up evil » vous restent forcément dans la tête, autant que la reprise de « Pain’t it black », classique mais efficace. Pas vraiment de fausse note au sein de ce « Voice of America ». Pourtant, le groupe sera contraint à tourner quasi-exclusivement en Europe pour le défendre, et continuera à vivoter, passant de label en label, et sortant ses disques dans une relative indifférence ; le dernier date de 2012, et je ne suis pas encore parvenu à mettre la main dessus. La vie est injuste.