1997. Votre serviteur, toujours en quête de nouvelles sensations musicales, et après avoir épuisé sa copie de « First and last and always » des Sisters Of Mercy, voit dans l’achat d’une compil goth / darkwave sobrement et efficacement intitulée « Darkend » un bon investissement et un moyen rapide de faire connaissance avec une foule de groupes talentueux. Pari réussi d’ailleurs. Inkubus Sukkubus, formation anglaise, faisait partie de ces groupes, et pratiquait une darkwave plutôt dansante avec voix féminine au registre pop. Très classique mais plutôt bien foutu. Et puis ? Et puis, je suis passé à autre chose. Et alors que je les croise à nouveau 17 ans plus tard, je me demande ce qui leur est arrivé. Ou pourquoi ils n’ont pas arrêté les frais avant. Le groupe est devenu une boursouflure rock vaguement gothique, souvent mollassonne, qui à l’occasion rechausse ses vieilles bottes (« At the heart of darkness »), mais fait bien plus pitié qu’envie, pour parodier une expression populaire par chez moi. Bon allez, je change de crèmerie, et vous l’avoue sans ambages : « Love poltergeist » est hyper chiant.