MAMMOTH : The End


Troisième album pour Wolfgang Van Halen, qui a ici abandonné le placement de ses initiales dans le nom du projet. La musique du monsieur se situe toujours entre un hard rock des familles, un grunge rock pas très noisy et un big rock / rock alternatif à la Foo Fighters. Et s’il a déjà triomphé aux grammys, apparemment il y a pris goût ; sa musique, toujours aussi mélodique et calibrée pour plaire au plus grand nombre, sans jamais renier sa technique guitaristique, s’y prête encore largement. Oui, je sais, j’ai l’air un peu dédaigneux. Mais il n’en est rien. Est-ce que j’ai quand même un peu l’impression de me faire avoir avec une musique un peu trop radiophonique ? Oui. Mais ça ne m’empêche pas d’apprécier. Et pour l’avoir croisé au Hellfest, il a l’air tout aussi simple, sympa et naturel sur scène que sur disque. Bref, il m’énervent un peu, lui et sa musique ; un peu trop lisses, mais imparables. Et donc, « The end » ne risque pas vraiment de mettre fin à la carrière du monsieur. Il y prouve une fois de plus qu’il est un très bon compositeur, un excellent arrangeur, un musicien hors pair (il joue encore de tous les instruments et chante ici), bref qu’il mérite presque le prénom dont l’a en toute modestie affublé son paternel. Un poids et une ombre que Wolfgang sent bien peser sur ses épaules, et dont cet album représente l’émancipation ; la « fin » annoncée, c’est donc celle de cette pression dont il se sent enfin débarrassé. Est-ce que cet album s’autorise alors à sortir des sentiers battus et expérimenter ? Non, ce n’est pas trop le style du monsieur. Lui aime les choses simples qui vont à l’essentiel et vous accompagnent jusqu’à vous obséder. Et objectivement, c’est réussi. Mais il reconnaît avoir plus joué « à l’instinct », sans vraiment tout calculer à l’avance, sans avoir cette obsession de la perfection. Ça reste très propre bien sûr, et on apprécie toujours ces mélodies vocales qui s’accompagnent de discrètes touches psyché, ce côté très américain du son. Bref, du travail / passion sans grosses surprises, mais bien fait.

Instagram

Facebook

Paroles de l’album

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *