SOWULO : Niht


Incroyable que je n’aie pas croisé la route de Sowulo avant aujourd’hui. Ils ne sont pas forcément nombreux, les projets pagan folk, et même si je n’en fais pas état tous les quatre matins, je suis plutôt fan du genre. D’autant plus que celui de Sowulo a une petite tendance orchestrale qui lui confère une musicalité accrue. Oui, Faber Horbach n’est pas un puriste du genre, et même s’il emploie pas mal d’instruments traditionnels ici (carnyx, tagelharpa, nyckelharpa, harpe celtique, lyre, cornes, percussions rituelles) et des techniques de chant ancestrales, il saupoudre le tout d’arrangement assez enveloppants. « Niht », quatrième album du projet, baigne dans une atmosphère méditative et tragique. Album de deuils pour le compositeur, il profite de cette première sortie après la signature chez Season Of Mist pour donner un nouveau souffle créatif et surtout une visibilité accrue à son univers. Il aurait été dommage de ne pas le faire ; quelque part entre un Wardruna et un Ianai, « Niht » développe autant le côté intimiste que cinématographique de Sowulo, au travers de compositions sensibles distillant des émotions puissantes. Faber partage le micro (va savoir, il en a peut-être même deux, le bougre !) avec une vocaliste, Micky Huijsmans, capable autant de douceur que de puissance, tout en restant hors de la sphère metal (bien qu’ayant étudié le chant spécifique à ce domaine et fait partie de plusieurs projets du genre). Tous ces petits éléments certes pas révolutionnaires contribuent à faire de « Niht » une œuvre complexe, complète et riche en ambiances. La multiplicité des influences évite de réserver la chose aux seuls amateurs de drakkars ; plus de guerres ici, le style de Sowulo est l’union de plusieurs cultures pour le bien de la musique !

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