
Ah, voici revenir nos fiers représentants vikings lorrains ! Enfin, quand je dis « nos », c’est surtout « notre », puisque, le line-up de cette nouvelle sortie le prouve une fois de plus, c’est bien Christophe Voisin-Boisvient qui tient les rênes ici. Depuis 2019 et son premier album « Le chant des vikings », Skald est parvenu, c’est un tour de force assez remarquable pour des français, à se tailler une réputation et se faire une place parmi les multiples projets pagan folk existants. Le projet, très centré sur les voix, utilise moults instruments traditionnels, des références à l’histoire et des techniques vocales et styles instrumentaux typiques. Rien de bien révolutionnaire, mais sa conviction et sa passion font le reste. « Huldufolk » est le troisième album du collectif et suit largement les traces des précédents. Les titres sont courts, rythmés et chargés en testostérone malgré la présence de chant féminin parfois enchanteur (comme sur la superbe « Hinn mikli dreki ») : ce sont les voix masculines et les martellements des percussions qui prennent le dessus. L’ambiance est prégnante, encore une fois l’album est équilibré et bien produit, chaque élément s’entend distinctement et la voix de chacun(e) est respectée. Je me plaignais à mots couverts de la trop courte durée de « Vikings memories », et bien bonne nouvelle, ce troisième album va plus loin à ce niveau, en ajoutant une bonne dizaine de minutes, ce qui est grandement appréciable. Et en plus, on a droit à des petits cadeaux en fin de parcours : une reprise de « Du hast » de Rammstein qui nous rappelle les origines musicales metal du monsieur, et une autre du « A forest » de The Cure, toutes deux réussies bien qu’assez classiques. « Huldufolk » ne déçoit pas donc ; on sait ce qu’on est venu y chercher, et on a en plus deux surprises ; sympa !