Punk rock, cornemuse et voix virile, on le connaît déjà bien ce mélange. Mais d’année en année, il y a toujours des petits malins pour se dire qu’on en a jamais assez. Cette fois-ci, c’est le groupe chicagoan Flatfoot 56 qui a décidé de nous en donner une nouvelle leçon. Au programme, 36 minutes (plus, ce serait trop) d’un genre musclé et celtique, forcément assez proche des ténors du genre Dropkick Murphys (avec une pointe de Mighty Mighty Bosstones). Les sériphiles reconnaîtront peut-être le genre assez « straight to the point » de Flatfoot 56, déjà croisé dans quelques épisodes de Sons Of Anarchy. Certains autres ont pu les croiser sur quelques compils du genre ; avec 16 ans au compteur, les ricains ne sont pas des débutants. Si ça n’est pas le cas, on ne vous en voudra pas non plus ; le fait est que oui, c’est assez bien foutu et entraînant, mais que c’est assez interchangeable avec les autres albums du genre. On appréciera tout de même les discrètes fioritures (le chant féminin sur « Penny », l’intro country folk de « Forward », le plus apaisé « KPM »), mais si on met « Odd boat » sur la platine, c’est clairement pour remuer comme des petits fous au rythme endiablé des gros riffs et de la cornemuse, pas pour disserter sur le temps qui passe et qu’on ne rattrape plus. En tout cas, s’il ne s’encombre pas de grands moments d’avant-garde, ce disque ne souffre d’aucun temps mort ou approximation ; les gars connaissent leur sujet et assurent, tout simplement.
Flatfoot 56 : Stutter