JADE : Mysteries of a flowery dream


Désormais totalement espagnols depuis le remplacement de leur batteur allemand, les gars de Jade nous amènent un deuxième album d’un death profond et heavy mais mélodique et qui s’aventure même aux confins du progressif, avec la présence de voix claires et d’ambiances étranges et menaçantes assez lovecraftiennes. Avec « The star’s shelter », le groupe a vite fait de nous prendre dans sa toile avec un riffing malin qui ne joue ni la surenchère de la vitesse ni celle de la technique mais la carte d’un travail fin, complémentaire et précis. « Light’s blood » est plus rapide mais pas supersonique, et introduit le « chant » clair (ce sont plutôt des cris en fond) et la voix plus grave, avec toujours ce duo de guitares bien heavy qui squattent le premier rang. « Shores of otherness » suit la même voie. Arrive ensuite la suite de « The Star’s shelter », qui s’avère effectivement assez proche du premier – trop, peut-être. C’est à ce moment qu’on commence à percevoir les limites et tics de ce très bon groupe ; peut-être faudrait-il moduler un peu ses tendances à laisser les guitares faire le show quitte à bouffer un peu trop d’espace et finir par vriller les tympans des auditeurs. Parce que oui, les gars, même si vous avez des guitaristes exceptionnels, je le reconnais, tant du point de vue rythmique que solo, tout est dans la mesure, et là ce n’est pas un concept maîtrisé. Alors oui, bien sûr, chaque titre de « Mysteries of a flowery dream » pris à part est un très bon titre. Mais en boucle, il a tendance à me lasser prématurément, et c’est foutrement dommage pour un groupe qui a ce talent. Il faut donc à Jade travailler plus sur la diversité de ses ambiances, ses structures et sa production afin de magnifier son art.

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