
Enfant des années 80, Damu The Fudgemunk est un peu plus jeune que Dj Shadow mais en partage plus ou moins les mêmes influences, pour un résultat sur galette assez ressemblant. Ce qui est plutôt un compliment, pour peu que la ressemblance concerne les premières œuvres du californien. Et bien c’est le cas. Je ne me risquerai pas à replacer « Peace of action » dans la discographie très fournie du monsieur, qui est vraiment très prolifique. On débute par le très groovy et trip-hop « Matriarch ». « Sparks » montre des penchants plus funky et jazzy, bientôt confirmés par « Stone carving » et les titres suivants. Bien sûr, certains autres flirtent plus avec l’electronica et l’abstract hip-hop. Damu The Fudgemunk est un laborantin de l’ombre, de ceux qui aiment passionnément triturer, trafiquer et marier les sons. Le tout au sein de titres dont l’hybridation ne cache jamais l’importance de la rythmique et les ambiances urbaines et bleues. Alors, est-ce que la comparaison avec le dj de l’ombre tient encore une fois l’album digéré ? Pour être honnête, pas vraiment. Damu se montre moins doué pour construire des monuments de l’électro. Ses mélodies ont quelque chose d’étrange, d’un peu malaisant, mais pas franchement non plus. En tout cas, elles accrochent moins l’oreille, et les titres, s’ils constituent une musique de fond urbaine et moderne, ne ressortent pas assez pour qu’on ait pas tendance à en occulter les détails et trouvailles, pourtant nombreux. Dommage, parce qu’il y a une maîtrise et une implication certaines ici… Mais qui reste encore à creuser.






