JAY-JAY JOHANSSON : Rorschach test

Chaque album du suédois est un arrêt obligatoire pour moi, et ce treizième album ne fait pas exception. Et puis, bon, je le confesse, j’ai triché ; je suis déjà passé par le single « Why wait until tomorrow » avant d’atterrir ici. Un titre plutôt très classique pour le monsieur, qui certes rappelle un « Believe in us », mais ne m’a pas fait le même effet que certains autres teasers. Pourtant, c’est déjà mieux que la trop rythmique et pas assez mélancolique pour moi « Romeo » qui me repousse plus qu’elle ne m’accueille. Heureusement, bientôt une « Vertigo » très cinématographique (c’est un fil rouge de l’album, ces références à peine cachées au monde de l’audiovisuel) m’installe bien plus confortablement dans mes habitudes. Toujours aussi tendrement jazzy, dramatiquement crooner, Jay-Jay fait planer une aura de mystère sur sa chanson. Avec « Amen », c’est dans l’intimité du monsieur qu’on est transporté, mais avec un supplément gospel ; pas mon titre préféré. « I don’t like you » se montre un peu plus convainquant même si un peu trop attendu et rétro pour moi. Avec « Stalker », je retrouve le genre de titres que je suis venu chercher ; il était temps. La basse délicate et la mélodie serpentine de « When life has lost its meaning » me prend par les tripes. Le piano apaisant de « Andy Warhol’s Blood for Dracula » continue de me bercer. Je suis un peu refroidi par la trop jazzy « How can I go on » qui manque un peu de profondeur. Enfin, « Cheetah » repart en territoire jazz, très axé sur le rythme, sur la percussion ; même le piano joue le jeu. Une conclusion toute en douceur. Le bilan, au sortir de ce nouvel opus, n’est pas le meilleur que j’ai pu tirer de la discographie de M. Johanson. Le minimalisme et les parti-pris de ce disque me conviennent moins que ce que proposait un « King’s Cross », et la promesse de retrouver l’écriture des deux premiers albums n’est que partiellement tenue à mon sens. Dommage pour moi !

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Paroles de l’album

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