
En voilà un groupe qui revient de loin. Les parisiens de Dawn Of Decline ont formé le groupe en 2004, mais suite à une histoire mouvementée, sortent seulement leur premier ep six ans plus tard en 2010. Et aujourd’hui, soit 14 ans plus tard (je sais, je suis impressionnant en calcul mental), ils sortent leur premier album. Alors je sais, vous attendez tous la raison de ce mystérieux retard ; abduction, lutte contre une maladie orpheline, recherche de la pierre philosophale ? Et bien non. Le compositeur principal était juste parti chercher un colis à la poste, que celle-ci avait perdu, sauf qu’il n’avait pas son avis de passage, et qu’on lui avait volé sa carte d’identité. Enfin, ça ne s’est peut-être pas tout à fait passé comme ça, mais ça me paraît une intrigue plus palpitante. Et donc, « Steel for flesh », quoi. Et bah c’est du death metal technique et mélodique, comme il s’en fait beaucoup de nos jours (il devait avoir de la data dans la file d’attente, que voulez-vous que je vous dise ?). Ah, et donc on s’en fout, c’est du déjà-vu ? Non. Enfin, bon, ok, ce ne sera pas le disque le plus original que vous aurez jamais entendu, mais ça ne l’empêche pas d’être bon. « Dolor ex altera » déballe assez vite l’ensemble des qualités du groupe ; un sens mélodique aiguisé, une voix modulée entre death grave et aigu, une technique affûtée, et un sens certain de l’architecture musicale. On peut, pourquoi pas, y trouver un peu de Septic Flesh ou de Fleshgod Apocalypse. On peut surtout y trouver de la passion, du panache et un savoir-faire qui n’a que trop attendu de pouvoir s’épanouir. Et vous savez quoi ? Je préfère attendre encore 10 ans et pouvoir profiter d’un disque de cette qualité plutôt que le groupe en signe un deuxième de façon plus bâclée. Ce n’est pas que je ne fasse pas confiance au groupe, c’est juste que, bah, je ne les connais pas assez, je ne sais pas si ces neufs très bons titres ont eu le temps de maturer des années durant ou sont « juste » nés d’une inspiration fulgurante. Dans tous les cas, « Steel for flesh » est un rendez-vous qu’il ne faut pas rater !