
Même sans regarder son pédigrée, on pourrait presque deviner que The Chisel est anglais. Ecoutez-moi donc ça et dites moi qu’une telle rage punk et qu’un tel accent peut être trouvé facilement ailleurs ? Avec ses 16 titres pour 36 minutes de musique, ce deuxième album des londoniens n’est pas venu caresser dans le sens du poil avec son pas très subtil mélange entre punk rock, pub rock, hardcore et oï. Si vous aimez The Exploited ou Angelic Upstarts, vous ne serez pas vraiment perdus ; The Chisel transpire la testostérone jusque dans ses textes, tire à peu près les mêmes ficelles mélodiques et n’a aucun mal à se faire passer pour le sale gosse du coin ; il l’est. Mais il n’est pas non plus insensible, et il prend donc garde d’accompagner les riffs acérés, hurlements sauvages et chœurs guerriers de mélodies simples mais efficaces auxquelles on pourra se raccrocher. De là à parler d’hymnes, il y a un pas que je ne franchirai pas, mais il faut bien leur accorder que ça fait largement le taf, à quelques exceptions près (« What do you mean » et son refrain un peu cheap, « Those days » et son chant un peu trop faux). Parfois, on a droit à des instruments plus folk ou des passages plus rock. Oh, bien sûr, ceux-ci sont minoritaires, et la plupart du temps, il faudra aimer de prendre des glaviots bien punk dans la face pour s’aventurer ici. « The Chisel cuts like a knife » ? Tu m’étonnes Yvonne…






