BLACK POLISH : Forest

Je ne sais pas vraiment comment qualifier la musique de Black Polish. Pas étonnant en fait que certains lui collent l’étiquette « avant-garde ». La jeune personne (oui, c’est le projet perso de l’artiste non-binaire Jayden Nicole Binnix) prend en effet son inspiration à des sources diverses. Un peu de pop, d’électro, de folk, d’indie rock, et le tour est joué. Si vous trouvez que ça sonne comme une nouvelle artiste passe-partout, je vais devoir vous contredire. Bien sûr, l’ensemble des titres fonctionne plutôt très bien, avec des mélodies franches et pas alambiquées. Mais « Forest » reste un disque assez marqué par l’affirmation de soi, et c’est forcément un peu incompatible (et tant mieux) avec le « tout-venant » du monde de la pop. Black Polish se cherche sans se trouver, et cette quête personnelle et intérieure se traduit par un disque éclectique dans ses influences autant que ses ambiances. Même sans chercher à traduire les textes (qui parlent de déception, de santé mentale, d’identité, et des grandes questions de la vie), on en vient à s’attacher à Black Polish. Bon, je dois dire qu’avec cette pochette, je m’attendais à tout sauf à un disque aussi versatile ; tout au plus à quelque chose qui avait à voir avec une pop folk gentillette. Je suis assez content d’avoir passé la porte, parce que que « Forest » a beaucoup plus à offrir qu’une plénitude de carte postale. On y retrouve les blessures d’enfance, les mirages de la jeunesse, les doutes du début de l’âge adulte. Tout ça condensé en un peu plus d’une demi-heure d’une pop ni franchement taillée pour le succès ni complètement marquée du sceau de l’indie. On le sent, l’artiste comme sa musique sont sur un chemin, en route vers autre chose. Mais tailler un peu de route avec eux est agréable.

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