
Si vous suivez ce blog depuis un moment vous le savez, le parcours du toulousain Al Tarba est jalonné de pépites. Le beatmaker a de l’or au bout des doigts, et un réseau étendu et riche également. Je regrette fortement, d’ailleurs, d’être passé à côté du premier volume de son « Cabinet des curiosités » sorti en 2021. Sur ce deuxième volume, le concept est repris : on trouve ici une foule de titres aux ambiances changeantes, entre hip-hop, abstract, electro. L’univers du monsieur est sombre, le paysage sonore est bien dense, les thèmes musicaux fusent de partout, et c’est un écrin de luxe pour toute voix qui voudrait s’y lover. Niveau voix ou compo, on retrouve d’ailleurs des gens aux profils bien différents. Je suis content de retrouver un Lil Fish, un Kognitif, un Miscellaneous ou un Slumb ici, étonné de croiser cette vieille trogne au bagout certain de Yoshi di Original (qui s’approprie toujours les titres sur lesquels il pose), hypé par la performance de Bonnie Li, habitué à la présence d’un Swift Guad, comme à la maison. Ce disque est une espèce de compilation cinq étoiles de ce qui peut être produit en hip-hop sombre, les collaborations sont toujours de qualité, et chaque titre apporte une pierre à l’édifice, contribuant à faire de ce disque un monument du genre. Les titres fourmillent de détails et trouvailles, le mix est précis et efficace, et s’il y avait une école de beatmaking, nul doute que cette nouvelle sortie devrait constituer une œuvre d’étude. Et comme le monsieur est vraiment soucieux de proposer un package complet, les visuels sont une fois de plus magnifiques. Mais quelle tuerie… Inutile de chercher plus loin, on a dans l’hexagone l’un des meilleurs beatmakers au monde.






