Même si on est pas assez anglophone pour traduire complètement le titre de ce premier album des écossais de Gallus. Ceux-ci nous envoient en effet de bons gros riffs en pleine mouille dès le départ. Avec leur accent typiquement britannique et leur rage punk pas trop contenue, ils pourraient tout à fait être comparés à un Art Brut. Ils délivrent ici douze titres qui rivalisent d’attitude de défiance envers la société moderne, d’envie de tout envoyer balader, mais le tout avec style et groove. Chacun des titres se situe entre deux et quatre minutes, soit bien assez pour être percutant et pas assez pour fatiguer. Le disque, forcément, a quelque chose d’adolescent, de « rebel without a cause ». Sauf que des raisons, on le sait bien, Gallus n’en manque pas… et n’est malheureusement pas près d’en manquer. On ne s’étonnera pas du succès de Gallus, qui s’est vu mis en lumière suite à sa nomination au Scottish Alternative Music Awards catégorie indie / alternative ; effectivement, « We don’t like the people we’ve become » envoie du lourd, et les amateurs de rock nineties à l’anglaise ne devront pas passer leur chemin ; je ne sais même pas quel titre vous citer tant ils rivalisent de bonnes idées mélodiques. Ceci dit, oui, on peut trouver ça un peu réchauffé si on veut chercher la petite bête, mais ce disque est tout de même un défouloir estival de (grande) qualité !
