
Après avoir inondé le monde de son drone doom metal psyché (6 productions en 8 ans, quand même), les finlandais de Dark Buddha Rising ont choisi de prendre un peu plus leur temps pour sortir ce septième opus (bon, ok, ils avaient quand même sorti un ep en 2018). Lourd, lent, bestial et noir, le groupe n’a pas vraiment changé ses habitudes ; on a même l’impression que les automatismes sont ancrés encore plus profondément que sur « II » que je trouvais plus psyché et « planant » (si on peut considérer planante l’avalanche de décibels et grésillements que produit le gang). Ici, dès l’introductif « Sunyaga », on a une sensation d’écrasement par le cosmos, accentuée par le riff d’une pesanteur éléphantesque. Au bout de deux minutes quarante, un chant aérien s’invite à la fête, perçant un voile qu’on croyait impénétrable. Une fois ceci fait, on peut donc lâcher les hurlements primaires dans la place. Le titre se termine de façon un peu plus ouverte (on ira pas jusqu’à dire « orchestrale », mais il y a de l’idée). Si vous n’avez pas accroché arrivé là, lâchez l’affaire : le reste des titre se situe dans la même lignée, même si « Uni » est doté d’une longue intro qu’on serait tenté de qualifier « d’horrifique » et d’une fin bien chaotique, alors que « Mahathgata III » ajoute du rythme en fin de parcours, s’éloignant de son doom natal pour se transformer en noise sludgecore crade à la Buzzov.En. Encore une fois, le combo n’a de bouddhique que le nom, et on est bien loin du recueillement et de la plénitude ; l’occultisme mystique pratiqué ici se rapproche plus du black metal. « Mathreyata » est donc à réserver aux plus avertis et endurants.