Thrice a depuis sa création en 1998 parcouru pas mal de chemin, et sorti pas mal de (très) bons disques. Parti, et maintenant revenu, mais pour quoi faire ? Voyageant depuis ses débuts en terre indé, Thrice a été un modèle du post hardcore, a tutoyé l’émo, a joué dans la catégorie expérimental. Alors, ce 10e album ? Eh bien, s’il s’avère plutôt soft dans son ensemble, il s’emploie tout de même à revisiter une bonne partie de sa carrière. Est-ce réussi ? Partiellement. Des onze titres de ce disque, aucun ne peut être considéré comme mauvais. Mais pour autant, on est pas subjugué par ce nouvel essai, qui se la joue un peu trop « secure », ce qui nous assure des chansons réussies et plaisantes, mais reste un cran en-dessous de ce qu’on peut attendre de Thrice. Le disque se situe entre emocore et rock alternatif plus grand public, avec ses moments pêchus et ses accalmies. Immédiatement accessible, il plaira à ceux qui ne connaissaient pas le groupe auparavant. Pour les autres, en revanche, ce sera plus délicat, et je crains fort que des écoutes répétées n’éliment assez vite son étoffe duveteuse…
Thrice : Black honey
Related Posts
- 10000Thrice est l'un de ces nombreux groupes emocore qui ont petit à petit basculé du côté moins obscur de la force, se rapprochant d'un rock indé plus accessible traversé de moments plus énervés. Ce sixième album vient confirmer la tendance, ainsi que tout le bien qu'on pouvait penser du groupe.…
- 10000De l’Espagne, vous ne connaissez que la paella et un trio gay friendly ? Bcore, label de Barcelone, est là pour parfaire votre éducation. Car voici qu’il nous balance une petite bombe rock avec un grand R, troisième œuvre de ce groupe dont le nom ne circulait jusqu’alors dans nos…
- 10000Mais à qui s'adresse Fall Out Boy ? Quand un groupe vieillit, il a souvent d'autres aspirations, une envie d'ailleurs musicale, que ses fans, qui ont vieilli à la même allure, partagent et comprennent à la fois. Sauf que là, pas vraiment. Ah, attendez, j'en ai une autre. Quand un…
- 10000Vous pensiez que l'emo rock était la prérogative d'une certaine jeunesse américaine, qui dépense en un mois plus d'argent pour se coiffer, se maquiller et se fringuer que vous ne le faites en un an ? Vous aviez tort. Avec ce quatrième album, les anglais de Hundred Reasons remettent les…
- 10000Avec un nom comme ça, je ne m'attendais pas vraiment, tout en étant bien au courant que j'avançais en territoire emocore, à un bon gros riffs d'entrée et des influences punk / hardcore aussi marquées. Ben oui, neuneu, c'est parce que c'est du screamo, entends-je au fond. Bah oui, du…