Voici revenir le chaman des zombies blancs pour un deuxième méfait en solo. Cette phrase pourrait constituer l’intégralité de ma chronique. Après une intro mêlant rythmes actuels et dialogues de films vintage, on se retrouve plongés dans un monde qu’on a eu maintes et maintes fois l’occasion d’explorer… En effet, depuis la création de l’entité White Zombie et la parution de « Make Them Die Slowly », même si l’eau a coulé sous les ponts, ceux-ci n’ont pas été retapés ! Monsieur Rob a trouvé son style et ne semble vouloir y apporter que des modifications mineures. Elles sont ici matérialisées par un aspect plus symphonique sur « Demon Speeding » et « Bring Her Down », un côté groovy sur « Never Gonna Stop », des influences electro plus affirmées et la présence d’invités (les surprises Kerry King et Tommy Lee et le parrain Ozzy Osbourne). Mais les nouveaux éléments restent discrets et n’apportent pas la révolution dont le style musical du doux dingue ne pâtirait pas, au contraire… Rob Zombie, c’est comme « Resident Evil » ; passée la surprise et le plaisir de la découverte, ou bien on s’accroche en espérant retrouver les sensations passées, ou on se rend compte que les séquelles ne valent pas tripette et on abandonne avec une moue de déception. L’album est correct, mais la lassitude guette l’auditeur, et il est fort possible que même les fans ne s’y laisseront pas prendre une troisième fois.
Rob Zombie : Feel so numb