
Des gloires du metal fusion des nineties, il n’en reste plus beaucoup de vivants dans les parages. Et franchement, je n’aurais pas misé grand-chose sur le fait que Waltari serait l’un des survivants. Pétard, plus de trente ans de carrière ! Ok, le groupe finlandais a toujours eu quelque chose en plus, mais peu de gens étaient capables de le voir. Bref. Est-ce que je m’étale sur cet artwork, digne d’un groupe local ? Au départ, je croyais à une blague. Mais ce visuel est calqué sur le look actuel des musiciens. Oh, je sais, chacun ses goûts, mais ça reste douteux. Enfin, bref. Musicalement, Waltari n’a en revanche que peu changé. Ce qui veut dire que, de toutes les qualités qu’on lui a trouvé antan, nombreuses sont celles demeurées intactes. D’ailleurs, les preuves ne se font pas attendre. Dès « Postrock », on retrouve un riff killer, un groove obsédant, au sein d’un titre metal aternatif moderne. On aurait alors vite fait de taxer le groupe de producteur de pop metal et le laisser là. Ce serait méconnaître ou pire, mépriser leur propension à mélanger les différents styles de metal (et autres) et mettre le tout en forme de façon plus que convaincante. Alors oui, il faut aimer les melting pots. Heavy, thrash, death, fusion, rap, funk pop, rock, ambiances épiques, bluesy ou plus posées, tout y passe, c’est un joyeux bordel. Pour ceux qui découvrent, ça pourrait être déstabilisant. Pour les autres, « Global rock » est quand même porteur d’une ambiance beaucoup plus rock pop et légère, et pourra l’être aussi. Pour être clair, ce disque n’est pas le meilleur du combo, mais on y ponctionnera quelques très bons titres et passages comme à l’accoutumée. Et on y constatera surtout que la créativité de Waltari est intarissable, ce qui donnera de l’espoir à la fois pour le futur du groupe et du genre.