Projet né du confinement, Vagabond est un duo qu’on pourrait qualifier d’electro-pop, si on ne voulait pas trop se creuser la tête. Bien sûr, ce serait assez réducteur, puisque le duo ne se prive pas d’aller chercher des idées dans un giron bien plus vaste. Mais nous y reviendrons plus tard. « The first one » m’est arrivé par hasard, alors que je naviguais à la recherche de nouveautés excitantes, ce qui, il faut bien l’avouer, ne court pas les rues en fin d’année. Et j’ai bien failli passer à côté. La faute à un premier titre qui peine à me captiver. « Get away » est certes assez efficace, mais se montre bien plus timoré que la plupart de ses colocataires ici. « Don’t blame it » est certes assez mesurée dans son rythme, avec un côté balade affirmé, mais elle possède une personnalité marquée, et se permet un sursaut en milieu de parcours. « Coming in » a une bonne tête de tube indie, avec sa rythmique assez imparable et son refrain entêtant. « The distance » n’est pour moi vraiment intéressant que quand il s’éloigne des sentiers battus, après les deux premières minutes. « Let us down » cache derrière son joli couplet d’apparence inoffensive une redoutable pop song. Enfin, « In the end » nous quitte tout en douceur et en nostalgie. Peut-être même un peu trop d’ailleurs ; habitués à un revirement de situation, on s’attend à une surprise qui ne vient pas. Et là, je me rends compte que j’ai dit qu’on verrait plus tard en quoi les influences de Vagabond sont plus variées que chez ses voisins, et je n’ai rien fait pour vous éclairer. Alors voilà : on trouvera ici des éléments folk, pop, electro, indie rock, trip hop… En fait, Vagabond me rappelle un peu le volcan créatif qu’était Ghinzu. Mais avec la sensibilité d’un Aaron. Tout ça sonne bien et promet une suite excitante !
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