
Un souffle d’intro, un riff lancinant et glacial qui déboule, un chant déchirant et haineux qui fait son entrée sur un tempo martelé à grand rythme… Ah, ça fait du bien, je me sens comme à la maison ! Cette maison, c’est le black atmosphérique, ou le post black. Ultha produit un subtil mélange des deux, en fait. Le groupe de Cologne, en Allemagne, ne produit pas forcément un genre plus maléfique, plus intense, plus malsain, plus original que les autres. Et en plus, l’artwork de ce disque est vraiment très moche. Mais voilà : Ultha a compris qu’il fallait s’inspirer des « anciens » et prendre les bonnes idées partout. Ainsi au travers des sept titres ici présents (pour presque une heure de musique, quand même), j’ai pensé à Vinterriket, à Drudkh, à Argar… Principalement des formations qui oeuvrent au sein de l’underground, mais à l’authenticité qu’il est impossible de remettre en cause. « All that has never been true » c’est ça : un diamant noir, dont l’éclat fascine autant qu’il effraie, car on sait qu’il provient de l’endroit le plus sombre qui soit, et qu’à trop y regarder, on pourrait bien s’y brûler l’âme. Sauf qu’on est précisément là pour ça, et que du coup, Ultha remplit son office de la meilleure des façons. Ce disque se partage entre respect des poncifs et recherche esthétique, agression et ambiances doom / funeral black. Sa richesse et sa profondeur se révèlent un peu plus à chaque écoute. Excellent album !