FINSMOONTH : Affliction

C’est de Jakarta, Indonésie que nous vient Finsmoonth. Une provenance pas très fréquente, d’autant plus pour le genre ; le black metal mélodique. Bien sur, j’ai toujours en tête Kekal, mais à part ça, ce n’est pas de ce côté de la planète que mon regard se porte pour chercher un bon gros disque de black. Pourtant, objectivement, « Affliction » s’en sort plutôt bien. Bon, on ne va pas se mentir, ça reste très classique ; on a clairement l’impression d’être face à une formation scandinave, peut-être même une formation scandinave des années 90. Et donc, si on cherche quelque chose de nouveau et original dans le monde du black, ce n’est as par ici qu’on le trouvera. Mais si on est un tant soit peu nostalgique, ou juste fan du genre, il faut reconnaître la maîtrise du groupe. Les riffs épiques, la voix criarde, le rythme effréné, on connaît. Mais le combo dévie un peu en intégrant des motifs plus post rock, un feeling plus doom qu’atmo parfois, et vas-y que je te place un chant féminin ici, un clavier là… Pas forcément des choses auxquelles on fait attention sur le moment, mais qui aident à la digestion et l’imprégnation d’un album qui, finalement et sous ses airs de ne pas y toucher, va un peu plus loin que les autres. Alors je n’affirmerais pas avoir trouvé une pépite exotique, parce que non, Finsmoonth ne va pas chercher à exploiter la musique de ses ancêtres ici, se concentrant sur le style qui l’a fait vibrer. Mais « Affliction » n’est pas non plus, du tout, le sempiternel disque underground sans saveur. Ce n’est pas une évidence dès qu’on a passé son intro pas vraiment essentielle et qu’on est entré par « Sightless bound « , mais quand le groupe dégaine les passages moins typiques qui font respirer les morceaux, on commence à comprendre. Et doucement, l’album fait son chemin. Au final, on se dit que les qualités ne s’arrêtent pas aux frontières !

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