Découvert un peu par hasard (et sur le tard) avec « Into the great wide yonder », son deuxième album, le danois Anders Trentemøller m’avait impressionné par sa capacité à marier musique électronique et musique cinématographique, y incluant à l’occasion des petits morceaux d’une culture rock non feinte. Autant dire que ce troisième opus était attendu au détour du fjord. Et pas que par bibi d’ailleurs ; il semblerait que le précédent ait fait son petit effet, y compris au sein de la scène indé ; on retrouvera sur « Lost » entre autres les voix des Raveonettes, de Blonde Redhead, de Low ou des Drums. Encore un peu moins techno, toujours aussi sombre, Trentemøller développe ici un rock electro ambiancé et vénéneux, bande-son parfaite d’un road-movie lynchien, mi cauchemar éveillé mi expédition punitive. Lost highway vous dites ? Ouais, on en est pas loin. Ça fout un peu les jetons, c’est pas mal barré, bref c’est une expérience inédite et passionnante !
Trentemøller : Candy tongue