
On va se mettre d’accord et jouer cartes sur tables d’entrée ; ça fait un bon moment que Travis n’est pas parvenu à me sortir de ‘ennui avec sa musique, et ce malgré quelques sursauts. Je n’attends donc pas énormément de choses de « L.A. Times », même si j’aimerai bien sûr y trouver de quoi m’émerveiller comme je l’ai fait il y a maintenant bien longtemps devant les compositions désarmantes d’un « 12 memories ». « Bus » semble bien démarrer avec sa mélodie et son ambiance qui, justement, m’évoquent la simplicité de ce disque. Mais de façon juste un peu plus gentillette. En revanche « Raze the bar » et ses influences plus soul m’ennuie. « Live it all again » se la joue intimiste, mais à mon sens n’appuie pas encore assez sur la mélancolie, même si elle s’avère assez convaincante. « Gaslight », malgré son côté plus rythmé et catchy, est le titre qui s’impose directement ; en voilà un single bien choisi. « Alive » lui emboîte le pas à peu près avec les mêmes intentions mais un peu moins de brio. Mais voilà que je parviens à la pause gênance du disque, celle qui enchaîne les titres sans grand intérêt. Il me faudra « L.A. Times » et son langage peu châtié pour m’en extraire. Et on est arrivé à la fin du voyage, qui n’en est pas vraiment un, plutôt le vécu d’un écossais à Los Angeles. Enfin, bien sûr, si vous mettez la main sur la version collector du disque, vous aurez droit à quelques titres version « stripped », qui je ne suis pas loin de préférer aux originales. Le bilan est donc plutôt positif, plus en tout cas que sur les précédents albums. Il faut croiser les doigts pour que Travis continue sur cette voie dans le futur !