Vous savez que je ne suis pas trop ep. Alors si je vous parle de celui-ci, c’est que j’y ai décelé un certain talent. ToRyse (là, on comprend mieux le jeu de mot, au demeurant pas très subtil) est une jeune formation allemande qui signe ici un deuxième ep qui pourrait faire office de premier, puisque le line-up a été remanié quelques temps auparavant, notamment avec un nouveau vocaliste. La bio en allemand nous apprend (enfin, pas trop à moi, vu que je ne suis pas germanophone) que le combo use de growls et de voix claires au sein d’un metalcore puissant, groovy et mélodique. Bon, bien sûr, ça s’entend. La technique est là aussi, et le tout s’harmonise parfaitement. Le groupe a la bonne idée de débuter les hostilités avec une « Sonate au clair de lune » de Beethoven revisitée qui fait forcément dresser l’oreille et met l’auditeur dans de bonnes dispositions. Le reste est un déferlement (enfin bon, 5 titres, un petit déferlement) de morceaux intelligents peuplés de riffs respirants, d’une alternance de chant bien gérée et dont aucun ne s’avère geignard ou pénible. De discrets effets électroniques ou incursions emphatiques viennent compléter le tableau. Tout ça a certes déjà été entendu, mais rarement le côté heavy et le côté mélodique (qui est tout de même pour moi trop présent sur « Dawn of change ») n’ont aussi bien cohabité. Un retour satisfaisant.
ToRyse : Vanishing realm