Ok, je ne suis pas en avance pour celui-ci. Je dois bien l’avouer, ça fait un moment que le premier album des américains est dans ma liste d’écoute. Alléché par la très bonne réputation du combo après ses précédents ep, j’avais prévu de prendre un peu de temps avec eux pour découvrir leur mélange musclé de thrashcore et post metal, et si possible me laisser convaincre et enthousiasmer par leur art. Sauf que j’ai toujours eu quelque chose d’autre à faire, à regarder, à écouter. Des rendez-vous manqués qui ne m’ont jamais fait oublier mon serment à moi-même. Me voici donc face à la bête. « Nocturnal masquerade » est un drôle d’animal. Violent, syncopé, mais non dénué de subtilité, il utilise une palette très complète d’émotions et sensations pour emmener son auditoire dans son propre monde, entre rage et rêve. Dès son entame, il appuie sur l’accélérateur certes, mais y inclut un charmant gimmick mélodico-worldisant du meilleur effet, qui laisse à penser qu’on est en présence d’un sérieux client . Ô combien sérieux. Toothgrinder, pour moi, c’est un Slipknot qui aurait gagné en subtilité et en, hum, intelligence mélodique. Bon, ça en dit beaucoup sur ce que je pense de Slipknot, mais je m’en fous. Je reconnais au moins au combo ricain une puissance de frappe indéniable, qu’on retrouve ici. Le reste, on ne va pas se mentir, est de l’ordre du talent. Ajoutez également un peu de groove et le tableau est complet. On échappe pas à quelques automatismes, mais globalement « Nocturnal masquerade » est d’un niveau impressionnant. Alors j’ai peut-être été long à la détente, mais je ne ferai plus l’erreur de sous-estimer le groupe à l’avenir. Faites-en de même !
Toothgrinder : The house (that fear built)
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