Un artiste, un vrai, ça se remet en question, ça a un regard critique sur ce qu’il produit. C’est donc inconstant par nature, et c’est justement ça qui le rend intéressant à suivre pour le fan qui, sinon, s’ennuie irrémédiablement. Tommy ‘86 est un artiste. Après la chronique de son disque précédent, nous avons eu un échange constructif sur sa musique. Et vous savez quoi ? Un échange, ça va dans les deux sens. Lui, conscient de son art, des limites du style pratiqué, a accepté les quelques critiques. Mais il m’a aussi ouvert les oreilles sur quelques éléments un peu trop vite balayés. Du coup, l’écoute de « Freedom to obey » n’a pas été abordée de la même façon. Certes, le matériau de base est très comparable ; une synth wave très eighties, avec moult sonorités cheaptunes. Un air connu et partagé par les autres chantres du genre, de Perturbator à Carpenter Brut en passant par Dan Terminus et bien d’autres. Mais. Effectivement, Tommy ‘86 s’avère bien plus retors mélodiquement parlant. Bon, on ne joue pas non plus dans la catégorie prog ou expérimental, mais il faut avouer que les 13 titres de « Freedom to obey » sont moins directs que ceux de la concurrence. Et puis malgré la présence de tout l’attirail du genre, le côté rock de la synth wave transparaît bien moins ici qu’ailleurs : c’est vrai, Tommy ‘86 a quelque chose de différent. Alors si vous cherchez des sensations fortes et de la testostérone électronique, vous ne serez qu’à moitié convaincus, mais si vous aimez la synth wave qui marche en-dehors des clous ; foncez !
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