Venus de Huntington Beach, les Rocky Valentines viennent avec dans leurs bagages 10 titres entre pop rock indé et shoegaze. Franc du collier, le groupe débute cet album par la chanson-titre. Et il en est bien avisé car, il le sait, elle est vraiment très réussie avec ce côté doux-amer qui rappelle plein de souvenirs sans qu’on ait aucunement envie de crier au plagiat. « Nat song » est encore plus accrocheuse avec son bon riff rock, et ouvre la piste à une « Ships arrive » qui joue dans la même catégorie. Les titres s’enchaînent d’ailleurs avec autant de réussite. Il n’y a guère que « The color brown » que je trouve un peu plus en dessous du reste. J’apprécie les guitares franches, le chant ni effacé ni gouailleur, la rythmique bien présente mais pas envahissante (même le fait qu’on entende que peu la basse ne me dérange pas ici). Et ces mélodies qu’on croirait sorties d’un best of tant elles sont millimétrées et bénéficient d’arrangements qui les mettent en valeur tout en conservant une rigueur et une cohérence à l’ensemble. The Rocky Valentines a vraiment bien bossé ici, et si tout ce qu’on entend a probablement déjà été éprouvé en d’autres temps et d’autres lieux, il est difficile de décrocher. Bravo.
