Dans la musique comme dans la vie, il y a les amis et les potes. The Courteeners se situent pour moi dans la deuxième catégorie, celle qu’on croise de loin en loin en se disant « ah, ouais, sympa » et qu’on oublie quelques jours plus tard. Ainsi, en 2008, « St Jude », premier album des anglais, m’avait bien branché. Pourtant, je ne me souviens d’aucun titre en particulier ; plutôt mauvais signe. Alors ce « Concrete love », nouvel effort d’un groupe donto oublie un peu trop facilement l’existence, me fait un peu peur. Mais contre toute attente, le premier titre, « White horses », me scotche avec son mélange Depeche Mode / Paradise Lost période goth rock, genre que je ne pensais pas vraiment familier des anglais, dont j’avais souvenir qu’ils oeuvraient dans un pop rock beaucoup plus classique. Et si la suite des opérations s’avère moins percutante, on se rend tout de même compte que le combo a sacrément réactualisé ses connaissances et son savoir-faire, pour proposer un disque beaucoup plus moderne et du coup plus excitant, les Courteeners ne s’étant jamais départis d’un certain don pour la mélodie pop. « Concrete love » ne sera pas une révolution de la musique, mais permettra sans doute à une formation trop vite enterrée de redorer son blason et renouveler sa fanbase. On ne peut en tout cas qu’applaudir cette initiative.
Courteeners : How good it was